Burn-out au travail : quand donner le meilleur de soi ne suffit plus

by The Architect

On nous répète qu’il faut se dépasser, montrer qu’on est indispensable, prouver qu’on mérite notre place.
Mais voici une vérité un peu moins glamour : tu peux tout donner à ton entreprise… et ne jamais rien recevoir en retour. Ni reconnaissance. Ni augmentation. Ni même un merci.
Et pendant que tu t’épuises, un autre, bien moins compétent, récolte les lauriers à ta place.

Je ne suis pas là pour te vendre une solution miracle. Je suis là pour te dire que si tu es crevé(e), frustré(e), à bout de souffle : non, ce n’est pas dans ta tête. Oui, c’est profondément injuste. Et non, tu n’es pas seul(e).

1. Le mythe de l’effort récompensé (spoiler : c’est une arnaque)

Tu n’es pas naïf(ve) de croire que ton entreprise finirait par voir ce que tu as accompli. La vérité ? C’est qu’ils n’en ont strictement rien à foutre. (Désolée. Mais pas tant que ça.)

Je suis la première à voir passer des posts LinkedIn ou Insta du style “Ne donne jamais tout à ton entreprise.” Avant, je trouvais ça un peu cliché.
Maintenant ? Je me dis qu’ils ont parfaitement raison.

Parce qu’au fond, tu le sais. Le gars le moins compétent du service, celui qui passe ses journées à faire semblant d’être occupé, il vient d’être promu.
Toi, tu continues à porter l’équipe à bout de bras. Gratos.

Et le pire, c’est que tu penses que tu n’es pas assez. Détrompe toi, tu fais déjà ton maximum.

2. L’injustice qui épuise plus que le travail

Tu donnes tout.

Tu formes les nouveaux.

Tu assures en cas de crise.

Et en plus de ça, tu sacrifies tes pauses déj.
Malgré ça, quand arrive la réunion bilan… rien. Pas un mot. Pas une slide.
Mais tous ceux que tu as formés (et gratuitement en plus) ? Oui, eux, ils y sont.

Tu te dis que ça pique un peu. En vrai, ça fait super mal.
J’avais le ventre noué. J’attendais une reconnaissance minuscule, juste une phrase en bas d’une diapo. Rien.

Ma première pensée ? On ne me paye pas assez.
(Mais bien sûr, j’ai déjà demandé. Tu te doutes bien entendu de la réponse : on m’a dit non. Pas assez de budget.)

3. Et pendant ce temps-là, ta santé mentale fond comme neige au soleil

Tu te mets à googler “c’est quoi un burn-out au travail” en pleine nuit.
Tu tombes sur des tests et tu coches toutes les cases.

Si tu te reconnais ici :

  • T’es crevé(e) dès que tu ouvres les yeux
  • Tu manges mal, ou pas du tout, parce que t’as pas le temps
  • Tu commandes à manger tous les jours
  • T’as envie d’éclater ton réveil contre le mur
  • T’as zéro énergie pour ta maison, tes projets ou toi-même
  • Tu vis en mode automatique

Tu n’as pas besoin d’un psy ou d’un coach pour te dire que ça ne va pas.
Tu le sais déjà. Et ça fait mal, parce que tu ne sais pas comment t’en sortir.

4. “Mais pourquoi tu démissionnes pas ?” – Parce que la vie, Sandrine.

Eh bien Sandrine, j’ai des factures à payer.
Et aucun plan B (ni C, ni D).
Le marché de l’emploi est en mode Titanic, même quand t’es surqualifié(e). Et ça, c’est terrifiant.
Alors non, je ne pars pas par manque de courage.

Je reste par nécessité.

Et ça, c’est encore plus épuisant.

Je n’écris pas cet article par désespoir. J’écris parce que je suis en colère. Fatiguée. Frustrée.
Et surtout, je ne veux plus qu’on pense que c’est normal de s’oublier pour un taf qui t’oublie aussi sec.

5. Ce que je peux te proposer à la place

Pas une méthode miracle.
Mais des pistes pour rendre tout ça un peu moins insupportable :

✔️ Te réapproprier ton temps (même 10 min par jour, c’est déjà ça)
✔️ Apprendre à dire non sans culpabilité
✔️ Réorganiser ta routine pour te mettre en priorité
✔️ Gérer tes finances pour, un jour, pouvoir dire bye-bye sans trembler
✔️ Te créer un petit coin rien qu’à toi, même dans le chaos

Je t’apprendrai tout ça ici, petit à petit. Parce que si on ne peut pas tout changer d’un coup, on peut au moins commencer à se reconstruire.

Conclusion : t’es pas fou/folle. T’es juste fatigué(e) d’être fort(e) tout le temps.

Si tu as lu jusqu’ici, sache que je te vois. Vraiment.
Et même si je galère aussi de mon côté, on peut avancer ensemble. Ou du moins améliorer les petites choses de notre quotidien.


Si tu veux découvrir mes petites astuces pour survivre à la vie pro quand elle ressemble à un champ de mines, je t’invite à me suivre pour le reste.
Et surtout, rappelle-toi : ce n’est pas toi le problème. C’est le système.


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1 comment

Burn-out : quand ton corps te crie d’arrêter, mais que tu n’écoutes pas - The Zen Architect avril 15, 2025 - 11:01 pm

[…] ça, l’épuisement mental au travail. Il ne te prévient pas toujours avec fracas, mais il t’use à petit […]

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